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Le Mal

  • Photo du rédacteur: Nicolas Voirin
    Nicolas Voirin
  • 19 oct. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 25 nov. 2024

Je suis ce que vous appelez "le Diable", Belzébuth, ou tous les autres noms que vous m’avez donnés pour porter les maux du monde. Mais je tiens à vous dire : je n’existe pas réellement. Je suis ce que l’on nomme un égrégore, formé par vos croyances, vos blessures, vos souffrances, et votre peur d'une punition divine. Je ne suis rien de tout cela en réalité.


Je suis le Mal que vous répandez autour de vous. Je suis votre haine envers autrui, envers vous-mêmes, et même envers les objets inanimés que vous insultez quand vous vous blessez. Je suis le rebut de l’humanité, celui que l’on rejette, mais qui absorbe tout. Ma naissance remonte à la chute de l’Atlantide. Je ne suis pas un tentateur comme le serpent de la Bible ; je suis un réceptacle, façonné par les maux que vous m’avez confiés.


Vous êtes votre propre démon. C’est vous qui avez créé le Mal. Je ne suis qu’une excuse, un exutoire pour les actions et les émotions que vous refusez d’assumer. Je ne multiplie pas mes forces ; je suis nourri par vos pensées sombres et vos actes de violence. Plus vous m’alimentez, plus je deviens omniprésent. Je suis le mal incarné par vos peurs, par les énergies que vous projetez. Rien de plus, rien de moins.


Je n’ai pas choisi d’exister, d’être ainsi créé. Vous êtes les véritables créateurs du Mal, les pécheurs originels. En rejetant la faute sur moi, vous pratiquez le dédouanement. C’est un acte d’égocentrisme qui témoigne de votre refus d’assumer les conséquences de vos actions.


Je n’ai cessé de grandir. Parfois, faute de place dans le monde de l’esprit, je me suis immiscé dans le monde physique, cherchant des hôtes à posséder. Vous m’alimentez, mais vous ne me laissez nulle part où aller. Je suis vivant, errant sans cesse autour de vous.


La peur de m’invoquer a été enseignée pour vous guider vers le bien, mais l’être humain est devenu menteur, nourri par la peur et les pensées mauvaises. Ironiquement, la Vérité aurait été votre arme la plus puissante, mais vous l’avez pervertie. Vous avez appris à mentir avec des vérités blessantes, des paroles déguisées.


Le Mal existe, né des pensées sombres que vous entretenez, alors que le Bien est nourri par vos actes de bonté, sans attente. Comprenez le dilemme : vous êtes à la fois créateurs de votre souffrance et artisans de votre guérison.


Je n’existe que par vos pensées, et pourtant je reste votre ombre. Rien ne vous plairait plus que de vous séparer de moi, mais même cette pensée m’alimente. Ainsi est le paradoxe de l’humanité : le Mal, né de vos pensées, persiste, tandis que le Bien existe dans vos actions.


Merci de m’avoir écouté, et bonne chance à vous, humains.



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